À quoi sert ce modèle de contrat ?
Pour pouvoir prétendre à un projet de transition professionnelle (PTP), qui remplace le congé individuel de formation (CIF) depuis le 1er janvier 2019, le salarié doit en demander l'autorisation à son employeur. Celui-ci peut accepter, refuser ou reporter la demande par courrier recommandé.
Pour bénéficier du PTP, le salarié doit justifier d'une certaine ancienneté : 24 mois, dont 12 mois dans l'entreprise pour un salarié en CDI, ou 24 mois au cours des 5 dernières années, dont 4 mois en CDD au cours des 12 derniers mois pour un salarié en CDD. Mais ces conditions d'ancienneté ne sont pas exigées si le salarié a connu, dans les 24 mois ayant précédé sa demande, une absence au travail résultant d'une maladie professionnelle, ou une absence supérieure à 6 mois consécutifs résultant d'un accident du travail, ou d'une maladie ou d'un accident non professionnel (article D. 6323-9 du Code du travail).
Bon à savoir : depuis le 1er janvier 2020, les salariés intérimaires et les intermittents du spectacle peuvent déposer une demande de projet de transition professionnelle. Les conditions sont définies par le décret n° 2019-1549 du 30 décembre 2019.
Le dispositif du CPF de transition professionnelle permet au salarié de prendre un congé spécifique lorsque la formation est suivie totalement ou partiellement sur le temps de travail.
Si le projet du salarié est accepté par la commissions paritaire interprofessionnelle régionale (CPIR), désormais appelée Association Transitions Pro (ATpro), le salarié a droit à une rémunération équivalent à 100 % du salaire moyen de référence si celui-ci ne dépasse pas 2 SMIC. Au-delà, la rémunération versée au salarié est égale à 90 % du salaire moyen de référence pour la 1re année ou les 1 200 premières heures de formation, et 60 % par la suite, sans pouvoir être inférieure à 2 SMIC.
L'employeur doit verser la rémunération au salarié et payer les cotisations sociales correspondantes. Il se fait rembourser par la suite par la CPIR.
Depuis le 1er mars 2020, au sein des entreprises de moins de 50 salariés, l'employeur peut demander à la CPIR des avances de trésoreries sur les remboursements à percevoir.